Jusqu’à présent en effet, Stobart avait refusé ne serait-ce que d’envisager de reconnaître un syndicat, et encore moins d’entrer dans de véritables négociations collectives sur la question de la rémunération et des conditions de travail du personnel navigant. Las de voir leurs droits fondamentaux ignorés, 84 % des membres d’équipage ont voté mercredi en faveur d’une grève ; et tous les bulletins de vote retournés à Fórsa, sans exception, appuyaient une telle action. Pour éviter la grève, Stobart a donc entamé avec le syndicat des négociations en vue de sa reconnaissance.
Les conditions de rémunération et de travail abusives et le déni des droits syndicaux chez Stobart sont caractéristiques du phénomène d’externalisation toujours plus fréquent dans l’aviation européenne. L’entreprise porte activement atteinte aux normes du travail en exploitant les vols de compagnies aériennes dont les employés sont syndiqués, et d’autres transporteurs aériens comme Aer Lingus et British Airways se tournent vers Stobart pour remplacer une partie de leurs propres salariés et équipements.
Assainir les normes du travail dans l’aviation est l’une des principales priorités mondiales de l’ITF pour les années à venir. Aux côtés de nos affiliés à l’image de Fórsa, nous faisons campagne pour instaurer un secteur de l’aviation où toutes les travailleuses et tous les travailleurs, quel que soit leur employeur, jouissent de conditions de travail et de rémunération équitables et puissent être représentés par un syndicat.
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