La conférence annuelle de la Fédération internationale des associations des contrôleurs aériens (IFATCA – International Federation of Air Traffic Controllers’ Associations) tenue en Indonésie fin avril a permis à l’ITF et à l’IFATCA de poursuivre leurs activité en s’appuyant sur leur protocole d’accord conclu en 2007 et de renforcer leur collaboration future.
L’ITF était représentée par son secrétaire général, David Cockroft, un conseiller en gestion du trafic aérien, Joe Magee, et le président du comité des services de trafic aérien, Greg Myles. Cockroft avait été invité par le président de l’IFATCA, Alexis Braithwaite, après ses tentatives de résolution du conflit qui a opposé en 2012 l’antenne européenne de l’ITF, l’ETF, et la région européenne de l’IFATCA concernant la dimension sociale du projet Ciel unique européen.
Les relations entre l’ITF et l’IFATCA sont régies par un protocole signé en mars 2007 dans lequel il est établi que l’ITF traite des questions sociales tandis que l’IFATCA s’occupe des aspects professionnels. Cette coopération se déroule sans accroc partout dans le monde sauf dans l’Union européenne, où l’intégration croissante des services de trafic aérien est souvent synonyme de chevauchements entre les aspects sociaux et professionnels.
David Cockroft a déclaré : « Au terme de la conférence, nous nous sommes engagés à une coopération étroite et à des actions communes entre l’ETF et l’IFATCA Europe. Nous avons ébauché des projets d’organisation des contrôleurs aériens en Amérique latine, aux Caraïbes et en Afrique. Et nous avons décidé de mettre sur pied un groupe de travail conjoint ITF-IFATCA pour réfléchir aux défis de l’organisation d’actions revendicatives efficaces des contrôleurs aériens. »
« À l’avenir, l’ITF et l’IFATCA collaboreront encore plus étroitement pour garantir que des organisations syndicales démocratiques et vigoureuses soient présentes pour défendre les intérêts des personnels de la gestion du trafic aérien dans toutes les régions du monde. »
L’IFATCA est composée d’associations du monde entier, dont certaines sont des syndicats ou font partie de plus grands syndicats de l’aviation ou des transports, tandis que d’autres sont des organisations professionnelles ayant souvent un lien avec l’armée. Dès qu’un gouvernement veut imposer une obligation de « service minimum » aux syndicats, le contrôle aérien est l’un des premiers secteurs dans la ligne de mire.
Au cours de la conférence IFATCA, les contrôleurs aériens américains ont été confrontés à une actualité difficile, le Congrès des États-Unis ayant voté, dans le cadre des réductions budgétaires, de supprimer des fonds dévolus à leurs services et de placer tous les contrôleurs, membres de l’Association nationale des contrôleurs aériens (National Air Traffic Controllers Association), affiliée à l’ITF et à l’IFATCA, en congés forcés deux jours par mois. Les demandes faites par l’ITF et ses affiliés américains National Air Traffic Controllers Association et Professional Aviation Safety Specialists pour que ces mesures d’économie soient levées dans l’intérêt de la sécurité des travailleurs et des passagers a poussé le Congrès à accepter que les choses reviennent à la normale et à mettre un terme au chômage technique le 26 avril.
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