La grève menée dans le port d’Anvers, en Belgique, suite à l’interdiction faite à des délégués syndicaux de pénétrer dans un entrepôt pour une inspection de routine, vient de s’achever.
Les affiliés de l’ITF et de l’ETF ACV/CSC Transcom, ABVV-BTB/FGTB-UBOT et ACLVB/CGSLB, ont tous participé à cette action, qui a débuté le 26 juin et duré six jours. Les syndicats ont bloqué l’accès au terminal de Katoen Natie quand la direction a empêché les délégués de pénétrer dans un entrepôt pour vérifier si, comme ils le soupçonnaient, des travailleurs polonais non qualifiés effectuaient le travail des dockers. Cette situation serait à mettre sur le compte de la filiale de transbordement et de stockage Logisport.
Après une deuxième tentative de conciliation, très tendue, entre les syndicats et le groupe Katoen Natie pendant plus de neuf heures, un accord satisfaisant a enfin été trouvé. Celui-ci stipule qu’aucune mesure de représaille ne sera prise après la grève, et que toutes les demandes de dédommagement faites aux dockers seront abandonnées. L’Inspection fédérale du travail était présente pour déterminer s’il y avait eu violation de la loi sur la main-d’œuvre portuaire, qui réserve le travail portuaire aux dockers immatriculés. Il a été décidé qu’il y aurait un dialogue social entre les syndicats et l’employeur concernant les conclusions de l’Inspection du travail et la loi sur la main-d’œuvre portuaire et que les problèmes soulevés seraient examinés et réglés avant le 31 octobre 2013.
Une recommandation a également été formulée par le médiateur, selon laquelle l’employeur devrait se conformer à la loi sur la main-d’œuvre portuaire et réfléchir à son recours à des sociétés comme Logisport, nommément désignée.
Marc Loridan, Secrétaire fédéral de la section des Ports du syndicat belge UBOT, a déclaré : « Nous souhaiterions remercier les dockers du port d’Anvers pour leur engagement à trouver une solution satisfaisante à cette situation difficile et pour les efforts qu’ils ont déployés pour contribuer au maintien du statut des dockers. Il s’agissait là d’une attaque s’inscrivant dans le cadre d’une offensive plus large sur la profession des dockers, et nous ne sommes tout simplement pas prêts à l’accepter. »
De la même manière, le Secrétaire général de la section maritime de la CSC Transcom, Michel Claes, a déclaré : « Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Il est flagrant que cette situation s’inscrit dans le sillage des agressions provenant de la Commission européenne et d’autres lobbies puissants ayant pour objectif de libéraliser le travail portuaire et de revoir les normes du travail à la baisse pour diminuer les coûts. »
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