Nous sommes aujourd’hui le 25 juin, la « Journée des gens de mer ». Habituellement, celle-ci est ponctuée de commémorations d’hommage aux gens de mer, mais cette année, puisque les gouvernements les abandonnent à leur triste sort, nous n’avons guère l’esprit à la fête.
Cette année, la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), dont les membres représentent 1,4 million de gens de mer dans le monde, a décidé de ne célébrer la Journée internationale des gens de mer que quand les marins recevront le respect qu’ils méritent.
L’ITF a pris cette décision car les gens de mer sont oubliés, et abandonnés, par les gouvernements du monde entier – qui refusent de leur ouvrir leurs frontières en cette période de pandémie. Ils manquent à leurs devoirs en tant qu’État du port, État du pavillon, pays de transit et même en tant que patrie de ces gens de mer.
Certains gouvernements continuent de flouer plus de 200 000 gens de mer de leur droit de cesser le travail alors que leur contrat est arrivé à échéance, ce qui les empêche de descendre à terre et de rentrer chez eux, et les privent même de permissions et d’accès à un traitement médical. Les gens de mer ont des droits, comme tout être humain.
Les gens de mer sont fatigués, épuisés, et dans bien des cas, poussés au-delà de leur capacités physiques et mentales.
La crise de la relève des équipages est une catastrophe humanitaire.
Les gens de mer sont des professionnels, fiers du travail qu’ils accomplissent et de leur contribution à la prospérité mondiale et au bien-être des populations. Ils attendent impatiemment le jour où les gouvernements se réveilleront, reconnaîtront leur rôle et les traiteront avec la dignité et le respect qu’ils méritent. Hélas, ce ne sera pas encore pour aujourd’hui.
Aujourd’hui, nous n’avons rien à fêter. Aujourd’hui, nous broyons du noir car les gens de mer continuent d’être méprisés alors qu’ils méritent tellement plus. L’ITF et ses syndicats sont à leurs côtés – trop, c’est trop.
Post new comment