Depuis novembre 2016, Uber a réduit les prix de parfois 25% pour les prises en charge par des véhicules plus petits ou anciens ; a introduit des « courses prépayées » dont les chauffeurs affirment qu’elles ne tiennent pas compte des embouteillages ou des arrêts intermédiaires qu’un client peut leur demander ; et a commencé à accepter des règlements en espèces, ce qui, selon les chauffeurs, entraîne une multiplication des courses impayées.
Le comité national de coordination des syndicats de l’ITF en Inde a exhorté le ministre des transports de New Delhi à veiller à ce que « le législateur examine de près le modèle d’entreprise d’Uber, Ola Cabs et d’applications de covoiturage similaires qui contournent la réglementation ». Il accuse ces sociétés de priver les chauffeurs de leurs droits d’emploi en les catégorisant comme partenaires ou prestataires indépendants, et non comme employés. Il exhorte la municipalité à assurer une régulation des salaires des chauffeurs et des conditions de travail au travers d’une convention collective avec Uber et Ola Cabs.
De son côté, la New York Taxi Workers Alliance (NYTWA), forte de 19 000 membres, a déclaré dans un message de solidarité aux chauffeurs d’Inde et du Qatar, qu’elle saluait « leur courage, leur détermination, leur loyauté mutuelle, et leur passion pour un monde juste pour les travailleurs. »
Mac Urata, Secrétaire des Sections des transports internes de l’ITF et Coordinateur du projet sur l’automatisation, a déclaré : « L’automatisation et la numérisation poursuivent souvent des objectifs commerciaux de bonne foi, comme une meilleure efficacité, source d’accroissement de la productivité. Mais il est clair que la priorité d’Uber, c’est de faire exploser le secteur des taxis. Voilà pourquoi il était si important d’en parler lors de la récente réunion de la Commission syndicale consultative (CSC) auprès de l'OCDE (CSC). »
L’ITF a déclaré lors du Forum syndical sur le numérique et l’avenir du travail, organisé par la Commission syndicale consultative (CSC) auprès de l’OCDE les 15 et 16 février, qu’Uber et son impact négatif sur les travailleurs étaient extrêmement pertinents pour les débats.
Ajoutez votre voix à la campagne de la NYTWA sur les réseaux sociaux en utilisant #DeleteUber greed.
Envoyez un courrier électronique à Uber avec ce message : Je soutiens les chauffeurs grévistes d’Uber au Qatar et en Inde. STOP à l’exploitation des travailleurs migrants. Négociez avec les chauffeurs grévistes MAINTENANT. #DeleteUber greed.
En septembre 2016, l’ITF a organisé une réunion internationale sur la menace que pose « l’ubérisation de l’économie » pour les travailleurs. En savoir plus.
L’ITF et la CSI ont salué la récente décision rendue par la justice britannique concernant les chauffeurs Uber.
Pour en savoir plus sur les derniers combats menés par l’ITF contre Uber au Royaume-Uni, au Danemark et en Argentine.
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