Ce projet de texte a été approuvé par 42 votes contre un. La décision a été applaudie par les dizaines de chauffeurs de taxi présents. Après une période d’attente de 15 jours, le maire de la ville ratifiera ou rejettera le texte.
Celui-ci stipule que seuls les taxis dûment immatriculés auprès de la municipalité locale de Rio peuvent transporter des passagers. Les infractions seront sanctionnées par des amendes de 650 USD (580 EUR) pour les entreprises et de 450 USD (400 EUR) pour les particuliers. Les chauffeurs Uber ne sont pas immatriculés auprès de la ville, et sont donc hors-la-loi.
Omar Gomes, de l’affilié de l’ITF CNTTT (Confederación Nacional de Trabajadores de Transporte Terrestre), a déclaré : « Les travailleurs des transports routiers brésiliens réclament le respect de cette loi. »
« Nous ne nous opposons pas à l’utilisation des technologies modernes pour faciliter le transport de passagers et la mobilité dans les villes, mais nous insistons pour que cette activité s’effectue dans le cadre de la loi et avec la garantie de conditions de travail décentes pour les chauffeurs. »
« À São Paulo par exemple, les chauffeurs de taxi ont mis au point leurs propres applications, qui utilisent des taxis officiels, pour contrer le modèle pirate d’Uber, contre lequel nous continuerons de nous battre partout au Brésil. »
Le Secrétaire régional de l’ITF pour les Amériques, Antonio Rodríguez Fritz, a déclaré qu’Uber réussit à contourner les obligations fiscales car elle affirme ne pas être une société de taxis, ses chauffeurs ne sont pas rémunérés comme des salariés et sont donc privés de leurs droits, et qu’il reste à voir si les chauffeurs et les passagers sont protégés en cas d’accident. Il ajoute que selon les affiliés de l’ITF au Brésil, les publicités et la propagande ronflante d’Uber prouvent que la plupart des grands médias ferment les yeux sur ses activités illégales.
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