La cour suprême thaïlandaise a enjoint Sawit Kaewvarn, Pinyo Rueanpetch, Banjong Boonnet, Thara Sawangtham, Liem Morkngan, Supichet Suwanchatree et Arun Deerakchat à s’acquitter d’une amende de 24 millions de THB (726 116 USD) pour avoir mené une initiative de promotion de la santé et de la sécurité au sein de la société nationale des chemins de fer thaïlandais (SRT).
Ces militants sont tous membres du State Railway Union of Thailand. Ils avaient lancé cette initiative après l’accident ferroviaire de Hua Hin le 5 octobre 2009, pour dénoncer le manque de sécurité dans le rail thaïlandais. Ceci leur a valu d’être licenciés, avant d’être réintégrés en 2014 après une campagne mondiale de soutien mais sans dédommagement pour les salaires et avantages non perçus.
En 2013, le Comité de la liberté syndicale de l’OIT a jugé que l’initiative des militants constituait une action revendicative, et était à ce titre protégée par les principes de la liberté d’association.
La lettre ci-jointe, adressée par le Secrétaire général de l’ITF Stephen Cotton et par la Secrétaire générale de la CSI Sharan Burrow, au Directeur général de l’OIT Guy Ryder, indique : « D’après ce jugement, il semblerait que le gouvernement thaïlandais ait omis de transmettre les conclusions du Comité de la liberté syndicale à la Cour suprême … Ces cheminots courent maintenant le risque bien réel de se retrouver à la rue s’ils doivent s’acquitter de ces amendes. »
Cette lettre exhorte M. Ryder « à demander au SRT d’annuler ces amendes et de rembourser aux sept responsables syndicaux les sommes déduites ; et de veiller à ce qu’ils soient pleinement dédommagés pour les salaires et avantages toujours non perçus depuis leur réintégration. »
Stephen Cotton a ajouté : « Cette situation met en lumière l’incapacité de la législation thaïlandaise à protéger les droits des travailleurs et des syndicats, dont le droit de grève, que le gouvernement thaïlandais a pourtant la responsabilité de faire respecter en sa qualité de membre de l’OIT. »
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