Plus de 4 000 cheminots d’au moins 17 pays se sont rassemblés devant le Parlement européen à Strasbourg le 25 février, à l’occasion du vote des eurodéputés sur le quatrième paquet portuaire.
S’il est adopté, ce quatrième paquet ferroviaire pourrait introduire la concurrence dans les services publics de transport ferroviaire de passagers de tous les États membres de l’Union européenne, ce qui pourrait déboucher sur une privatisation. Le paquet porte également sur le droit de grève, l’intégration des sociétés de chemins de fer et la réglementation de la sécurité ferroviaire.
Malgré la forte présence des militants syndicaux, le vote n’a pas constitué une victoire écrasante pour les travailleuses et travailleurs, même si les propositions les plus défavorables ont été modifiées. Le Secrétaire de la Section des transports internes de l’ITF, Mac Urata, assistait au rassemblement.
La Secrétaire générale adjointe de l’ETF, Sabine Trier, a expliqué : « Nous avions appelé à un rejet [complet] mais n’avons pas été entendus. Le paquet est toujours synonyme d’ouverture des services nationaux de transport ferroviaire de passagers au marché. Les sociétés ferroviaires intégrées sont toujours menacées mais le pire a été évité. Nous sommes satisfaits que l’ingérence dans le droit de grève ait été écartée. »
Øystein Aslaksen, Président de la Section des cheminots de l’ITF, a souligné l’importance de continuer d’exercer des pressions sur le Parlement européen et le Conseil. Il a déclaré qu’il y aurait d’autres négociations entre le Parlement européen et le Conseil, et que ceci n’était pas le résultat final.
L’ITF comme l’ETF se sont engagées à suivre de près toute évolution des propositions. Des manifestations de solidarité ont été exprimées depuis des pays aussi lointains que la Corée, où les travailleurs se sont rendus à la représentation de l’UE à Séoul le 20 février.
Des photos du rassemblement sont disponibles à la page www.flickr.com/photos/31708167@N08/sets/72157641561982743
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