Un film lève le voile sur l’atrocité des actes de piraterie

Le Seafarers Trust de l’ITF et le Maritime Piracy Humanitarian Response Programme (MPHRP) ont organisé pour la presse une projection du film A Hijacking, lequel, selon leurs propres termes, « est sans doute le premier à retracer sans détour la réalité des horreurs et atrocités infligées aux victimes d’actes de piraterie. »

Le film, dirigé par le réalisateur danois Tobias Lindholm, sortira dans les salles britanniques le 10 mai, mais une séance spéciale sera organisée pour le secteur maritime le 22 avril à Londres. Il a été tourné à bord d’un bateau ayant été attaqué par des pirates et avec l’aide experte de ceux qui connaissent les réalités de ces attaques. La projection pour la presse, le 26 mars, a vu la participation de hauts personnels de la force navale européenne (EU Navfor), entre autres.

Le président du MPHRP, Peter Swift, a déclaré : « Alors que, partout dans le monde, on s’approvisionne en marchandises transportées par voie maritime, le sort des gens de mer exposés quotidiennement au risque d’actes de piraterie n’est pas reconnu à grande échelle. Nous espérons que le film A Hijacking aidera le public à comprendre les horreurs auxquelles les marins sont confrontés. »

Roy Paul, du Seafarers Trust, responsable de projet au MPHRP, a ajouté : « Ce film poignant est un véritable appel à la prise de conscience. Il nous montre les atrocités que doivent endurer les gens de mer pris en otage, la malnutrition, le dénuement extrême et la brutalité du quotidien. À plusieurs reprises, des marins ont été tués ou utilisés comme boucliers humains. »

Des pirates somaliens détiennent actuellement 78 marins en otage. Ils recourent à la torture, aux menaces de mort et à des stratégies telles qu’appeler les familles des victimes et leur faire entendre ces actes de barbarie pour leur extorquer d’énormes rançons. La captivité dure, en moyenne, 17 mois ; chaque jour peut apporter son lot de brutalités.

Le MPHRP aide les otages libérés et les gens de mer attaqués, ainsi que leurs proches, à gérer les effets physiques et psychologiques de la capture, de la torture et de la menace d’actes de piraterie. Il est financé par le Seafarers’ Trust de l’ITF, la TK Foundation, Seafarers UK et l’International Group of P&I Clubs.