Dans le dernier épisode du podcast ITF, nous discutons avec nos invitées de la progression alarmante du nombre de cas de violence domestique imputables à la situation exceptionnelle causée par le Covid-19. Pour beaucoup de personnes, en particulier les femmes, le travail est une source d’indépendance et permet de s’éloigner pour un moment de l’auteur des violences. Les tensions montent quand l’emploi n’est pas garanti, quand il disparaît ou quand le confinement devient obligatoire.
En cette époque difficile, les survivantes de violence domestique mènent deux combats. L’un contre le virus, et l’un contre les violences. Aujourd’hui, on nous serine de rester à la maison, de prendre soin de nous et de lutter contre le virus. Cependant, que faire si c’est à la maison que nous sommes en danger ?
Neha Prakash, Spécialiste du programme de lutte contre les violences à l’égard des travailleuses des transports, s’est entretenue avec Barb MacQuarrie et Sheela Naikwade.
Barb MacQuarrie est la Directrice des services communautaires du Centre de recherche et d’éducation sur la violence faite aux femmes et aux enfants de l’Université Western. Elle a mené de nombreux programmes de formation, initiatives et projets de recherche.
Sheela Naikwade est la Vice-présidente du MSTKS, Inde, et l’une des principales contributrices à l’élaboration du Programme de l’ITF d’intervenantes auprès des femmes.
Barb MacQuarrie met l’accent sur les risques que peut induire l’isolement chez soi : « Le confinement, aussi vital soit-il pour lutter contre la pandémie, donne plus de pouvoir à l’agresseur. Les mesures de distanciation sociale accroissent l’exposition quotidienne des femmes et de leurs enfants aux abus des hommes. Il est prouvé que quand les membres d’une famille vivent dans la promiscuité, dans des conditions difficiles pendant de longues périodes, les violences à l’égard des femmes et des enfants augmentent. »
Sheela Naikwade ajoute : « La triste vérité, c’est que les travailleuses disent souvent qu’elles sont plus soutenues au travail, qu’elles s’y sentent mieux, que chez elles. Elles se sentent libres et moins craintives. Elles peuvent parler de leur expérience avec leurs collègues et amis et obtenir des conseils, et parfois même contacter des médecins, avocats ou conseillers. Rien de tout cela n’est possible à la maison. »
Ce podcast ITF, intitulé All Over The Place, est disponible à partir du lien ci-dessous, sur Apple Podcasts et Spotify.
Vous trouverez de plus amples informations sur la réponse de l’ITF à la pandémie mondiale de Covid-19 ici, ainsi que sur le site du Département des travailleuses des transports de l’ITF ici.
There is more information about the ITF's response to the Covid-19 global pandemic here, and the ITF women transport workers' department website is here.
Post new comment