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National Express Allemagne snobe les syndicats

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Les syndicats allemands EVG et Vereinte Dienstleistungsgewerkschaft (ver.di) n’ont toujours pas reçu de réponse à leur courrier adressé en novembre 2012 à la direction de National Express Deutschland GmbH, dans lequel ils lui demandaient de coopérer dans un esprit constructif.

Dans cette lettre, les syndicats demandaient à National Express de s’engager à respecter dans toutes ses opérations la convention collective sectorielle conclue avec EVG pour les transports en commun régionaux et locaux, ainsi que la convention collective représentative avec ver.di pour les transports (routiers) urbains.

Depuis cette date, l’entreprise a obtenu de participer à deux appels d’offres pour le transport en commun régional et local rien que dans la région de Rhénanie du Nord- Westphalie, et se prépare intensément à son entrée sur le marché du transport de passagers par voie routière.

Le 27 février, la vice-présidente de l’EVG, Regina Rusch-Ziemba, a déclaré : « à nos yeux, il est essentiel que National Express respecte la convention collective sectorielle pour les transports en commun régionaux et locaux. »

Selon Christine Behle, membre du Comité exécutif national de ver.di, « l’arrivée prévue de cette entreprise dans les lignes autocar interrégionales ou les transports urbains nous inquiète beaucoup, à moins que nous ne soyons certains que les conventions collectives seront respectées. »

La multinationale est connue pour son agressivité vis-à-vis des syndicats dans d’autres pays, selon Stefan Heimlich, président du comité des transports urbains de l’ITF, qui a déclaré : « nous connaissons ce groupe et ses activités hostiles aux syndicats, sa politique d’intimidation des salariés dans d’autres pays, par exemple aux États-Unis. Mais en Allemagne, l’autonomie des conventions collectives et le partenariat social sont chers aux syndicats, et particulièrement bien respectés dans le secteur des transports en commun. Il est donc décevant, pour ne pas dire plus, de voir une entreprise allemande se comporter de la sorte. Nous espérons que National Express Allemagne revienne à la raison et commence à négocier avec les syndicats dans un esprit constructif. »

Mac Urata, secrétaire de la section des transports internes de l’ITF, a ajouté : « l’ITF campagne depuis longtemps contre les entreprises ayant un passé d’agressivité contre les syndicats. Dans le cas de National Express, sa filiale américaine, Durham School Services, est bien connue pour son comportement hostile aux salariés ; ainsi plus de 250 plaintes ont été déposées contre l’entreprise depuis 2001 pour pratiques de travail abusives. Il y a également eu 57 plaintes informelles de la part de l’Office national des relations sociales, qui contrôle le respect de la législation du travail et des droits des travailleurs aux États-Unis. Ces plaintes concernent des allégations de coercition, d’intimidation de salariés, de licenciements abusifs, de surveillance et de traitement défavorable de salariés favorables aux syndicats. »

EVG et ver.di vont prendre contact avec les salariés de National Express, mettre en place des comités d’entreprise où ils seront représentés, et exiger que les conventions collectives soient respectées. Les syndicats vont également informer les autorités chargées des transports en commun urbains et des appels d’offres publics, du comportement de l’employeur vis-à-vis des conventions collectives et des syndicats. Les syndicats ont également déclaré qu’ils ne toléreraient pas les activités hostiles à leur égard ou les tentatives d’intimidation des salariés.

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