Le syndicat BTB-UBT a indiqué à l’ITF que l’annonce faite la semaine dernière prévoit notamment la suppression des prix fixes, ce qui signifie que chaque opérateur peut pratiquer les tarifs de son choix et exploiter autant de véhicules qu’il le souhaite. À l’heure actuelle, chaque ville fixe un tarif municipal pour les taxis et détermine leur nombre maximal.
On dénombre 3 000 chauffeurs de taxis salariés et 2 000 chauffeurs indépendants dans les services de location de voitures avec chauffeur (LVC) ou taxis collectifs (TC) en Flandre. Alors que les chauffeurs de LVC sont payés à l’heure, les dénommés salariés sont rémunérés au pourcentage des courses.
John Reynaert, Secrétaire fédéral adjoint du BTB-UBT, a déclaré : « Nous craignons que cette proposition n’exacerbe la concurrence et dope des plateformes numériques comme Uber. »
« La baisse des prix aura inévitablement un impact négatif sur le salaire des employés. Cette réforme ne peut être mise en œuvre au détriment des 3 000 taxis salariés de Flandre. Ce n’est tout simplement pas négociable. »
Une nouvelle réglementation belge encourage les travailleurs à exercer une activité complémentaire dont les revenus sont exonérés d’impôts s’ils ne dépassent pas 6 000 EUR annuels ou 500 EUR mensuels. N’importe qui pourrait donc s’improviser chauffeur de taxi pour arrondir ses fins de mois.
Mac Urata, Coordinateur du projet ITF Automatisation et Avenir du travail, a déclaré que les gouvernements du monde entier cherchent à promouvoir « l’économie des petits boulots » par des réformes législatives comme celle à laquelle nous assistons en Belgique. Se conjuguant à la déréglementation des taxis, ces réformes ouvrent grandes les portes aux opérateurs de plateformes numériques dans les transports.
Il estime que ce mélange détonant ne peut que saper la décision rendue récemment par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE), laquelle considère qu’Uber est un prestataire de services de transport.
Pour en savoir plus sur la décision de la CJUE, cliquez ici.
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