Notre affilié de l’aviation civile en Turquie (Hava-İş) a annoncé une action de grève le 15 mai dans toutes les sociétés appartenant au groupe Turkish Airlines (THY).
Cette annonce fait suite aux diverses tentatives du syndicat de négocier avec la compagnie à propos de la convention collective et de la réintégration des 305 salariés licenciés alors qu’ils manifestaient contre une proposition d’interdiction des grèves. THY a rejeté les propositions du syndicat.
Hava-İş a annoncé le 10 avril son intention d’organiser des grèves en mai et a lancé un préavis pour la date du 3 mai, selon les délais prescrits.
Les tribunaux se sont déjà prononcés en faveur de 170 des salariés licenciés, et Hava-İş, qui représente 14 000 travailleurs de Turkish Airlines, a exhorté la compagnie à permettre aux autres de reprendre le travail. Le syndicat a déjà contacté les grandes entreprises pour les mettre en garde contre les conséquences de la grève et leur demander de contribuer à ce qu’une solution au conflit soit trouvée.
Le président d’Hava-Is, Atilay Aycin, a déclaré : « Concernant la convention collective, nos revendications portent sur la sécurité aérienne. Les salariés refusent d’avoir à travailler et à voler quand ils sont fatigués, et des périodes de repos doivent être déterminées selon des critères scientifiques. Les travailleurs à temps partiel doivent être inclus dans ces dispositions. Les acquis doivent être conservés. Les travailleurs ne veulent pas risquer un licenciement quand ils sont absents pour maladie. Et nous insistons pour que les 305 salariés licenciés injustement soient réintégrés. »
Il a averti la direction de THY qu’elle serait responsable de tous les problèmes d’importation et d’exportation, de réservations de vol et de contretemps touristiques qui se produiraient même avant la grève. Il lui a lancé un appel : « Reprenons les négociations et trouvons une solution convenant aux deux parties avant la grève. »
Le Secrétaire de l’aviation civile de l’ITF, Gabriel Mocho, a ajouté : « Hava-Is a tout fait pour éviter la grève et la balle est maintenant dans le camp de la direction de Turkish Airlines : il ne tient qu’à elle de se montrer moins intransigeante et de trouver une solution à ce conflit. »
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