Le syndicat ACV/CSC TRANSCOM, affilié à l’ITF, a déclaré la possibilité d’une grève si la privatisation des aéroports belges ignore les revendications des employés. Lorsque la société française Egis reprendra les aéroports d’Ostende et Anvers début 2014, plus de 200 travailleurs et travailleuses risquent d’être directement affectés. Selon les estimations de la Banque nationale belge, la privatisation aura un effet indirect sur plus de 2300 personnes.
Quand le syndicat a été informé des projets de privatisation des aéroports régionaux, au mois de juin, ses adhérents ont initialement pris des mesures pour veiller à ce que les normes existantes soient maintenues. Egis, la seule partie intéressée, a promis de respecter toutes les conditions de travail. Le gouvernement s’est engagé à chercher un autre emploi pour ceux qui ne seraient pas transférés à Egis. Toutefois, le syndicat s’inquiétait à ce stade du fait que peu de préparatifs avaient été faits au niveau du transfert de propriété ; par ailleurs, ni l’employeur ni les organisations d’employés n’étaient impliqués dans les négociations.
Quand Egis a officiellement remporté le contrat, le 22 juillet, ACV/CSC TRANSOM avait encore des questions sans réponse à son sujet. Le syndicat veut savoir si les subventions versées par le gouvernement à Egis sont conformes aux exigences de la Commission européenne, et si Thales, la société associée à Egis, souhaite acquérir les activités de gestion du trafic aérien de la Belgique.
Kurt Callaerts, représentant national du secteur de l’aviation et du secteur maritime public de ACV/CSC TRANSCOM, a affirmé que la plus grande question qui subsiste est de savoir si la privatisation permettra véritablement d’économiser l’argent des contribuables belges et si de bonnes conditions et de bons contrats de travail ont été maintenus. Tous les affiliés à l’ITF en Belgique s’inquiètent des implications plus larges de ce contrat au niveau des conditions d’emploi et des effectifs dans le secteur des transports.
Le syndicat a invité Egis à entamer des négociations avant la fin de l’année. Si Egis refuse cette invitation, les membres du syndicat sont prêts à agir.
Le Secrétaire des Sections de l’aviation civile et des services touristiques de l’ITF, Gabriel Mocho Rodriguez, a affirmé : « C’est le moment idéal pour qu’Egis crée un environnement de travail solide en négociant avec ses employés. Nous espérons qu’Egis acceptera les revendications d’ACV/CSC TRANSCOM, négociera un accord équitable et qu’il ne sera pas nécessaire de recourir à des moyens de pression ; toutefois, si ce scénario ne peut pas être évité, le syndicat bénéficiera de notre soutien total. »
Grève possible dans les aéroports alors que la Belgique avance sur la voie de la privatisation
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