La semaine dernière, à Denver (États-Unis), les conducteurs des navettes d’aéroport ont organisé un rassemblement devant le siège de leur employeur SuperShuttle, alors qu’ils sont menacés de voir leur salaire diminuer et risquent de perdre leur emploi.
Les chauffeurs, représentés par le syndicat Communications Workers of America (CWA), affilié de l’ITF, ont été informés au début de ce mois qu’ils devaient postuler de nouveau à leur propre poste. L’entreprise a également arrêté de négocier avec le syndicat et imposé un nouveau contrat de travail prévoyant une baisse des salaires de 30 %. La date limite de candidature pour que les travailleurs postulent de nouveau à leur propre emploi a été reportée indéfiniment, ce qui représente encore plus de confusion et d’insécurité pour les travailleurs.
Des membres du syndicat Amalgamated Transit Union (ATU) et de la centrale syndicale American national trade union centre (AFL-CIO) ont également participé au rassemblement de lundi dernier.
SuperShuttle est une filiale de Veolia Transportation, elle-même filiale aux États-Unis de la multinationale française Transdev. Il semble qu’elle se soit mise à utiliser des tactiques antisyndicales depuis le début des négociations, en janvier 2012. Selon certains, SuperShuttle aurait recruté un juriste expert en « contournement des syndicats » et modifié les conditions des contrats des travailleurs sans consultation préalable.
Selon Marc Urata, Secrétaire de la Section des transports internes de l’ITF : « Le comportement antisyndical de cet employeur est une fois de plus en complète opposition avec les bonnes pratiques. En consultation avec nos collègues français, nous avons protesté à deux reprises auprès du PDG de Transdev, et nous continuerons à coopérer pour soutenir nos camarades de Denver. »
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