Dans le port de Vancouver, à Washington, États-Unis, des travailleurs portuaires du syndicat ILWU (International Longshore and Warehouse Union), affilié à l’ITF, ont été victimes d’un lock-out de la part de leur employeur, le conglomérat japonais Mitsui.
Les adhérents de l’ILWU Local 4 déployaient depuis des mois des efforts afin d’obtenir un accord équilibré avec leur employeur, une multinationale du terminal céréalier, alors que la convention collective entre les opérateurs céréaliers et le syndicat était arrivée à expiration en septembre de l’année dernière. Mais le 27 février au petit matin, à Vancouver, 200 travailleurs environ ont été victimes d’un lock-out.
United Grain Corp, qui fait partie du groupe Mitsui, a accusé un seul salarié adhérent du syndicat d’avoir endommagé des machines. Pour le syndicat, il s’agit là d’un prétexte pour justifier le lock-out agressif de la totalité du personnel représenté par Local 4.
En réaction à l’exclusion, l’ILWU a diffusé un communiqué de presse en ces termes : « Mitsui-United Grain a monté de toutes pièces cette histoire pour justifier ce que l’entreprise veut faire depuis le début, à savoir exclure les travailleurs plutôt que de négocier avec eux un accord équitable ».
Paddy Crumlin, président de l’ITF et de la section des dockers, a déclaré : « C’est de l’agression pure et simple de la part d’un employeur qui aurait dû faire preuve de transparence et négocier en bonne foi. S’il existe des problèmes concernant la conduite des salariés, ou les questions de santé et de sécurité, ils doivent être traités à la table de négociations, et non être utilisés comme prétexte pour lancer des représailles contre les salariés sur le terrain. »
« Ces hommes et ces femmes veulent négocier des contrats conciliables avec les normes de travail américaines, et qui leur donnent un niveau de vie décent, à eux et à leurs familles, et il n’en faut pas plus pour qu’ils soient traités comme des malfaiteurs. »
Depuis l’arrivée à expiration de la convention collective en septembre dernier, l’ILWU a conclu des accords ou des contrats temporaires avec tous les employeurs, y compris TEMCO, membres opérateurs de silos à céréales de l’Association de manutention céréalière ; seul Mitsui United Grain a eu recours au lock-out des salariés.
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