Skip to main content

Argentine : grève générale pour dénoncer les lois défavorables aux travailleuses et travailleurs

Actualités 14 May 2024

Le 9 mai 2024, les syndicats des transports de la Confédération générale du travail (CGT) et de la Centrale des travailleuses et travailleurs d’Argentine (CTA) ont participé à une grève générale dénonçant les lois défavorables aux travailleuses et travailleurs.

Le président conservateur Javier Milei entreprend en effet de détricoter 366 textes de loi pour déréglementer les conditions de travail et de rémunération, broyer les syndicats et favoriser la privatisation d’entreprises publiques comme la compagnie aérienne nationale Aerolíneas Argentinas, et ce au moyen d’un Décret de nécessité et d’urgence (DNU).

Les syndicats des transports étaient aux avant-postes de la mobilisation mais, tous secteurs confondus, la majeure partie des syndicats sont opposés à ce Décret. Les affiliés de l’ITF ont saisi la justice pour faire entrave à ces réformes. La Cour d’appel nationale du travail a d’ailleurs jugé que le volet antisyndical du DNU était contraire à la constitution suite à un recours en justice de l’Asociación del Personal Aeronáutico (APA).

Lors de la grève générale, la deuxième depuis le début du mandat du président Milei, tous les services de transport public, qu’il s’agisse du métro ou des transports de surface, ferroviaires ou aériens, étaient à l’arrêt. La grève a duré 24 heures.

Les médias argentins, à la botte du gouvernement Milei, ont réagi par une campagne de diffamation visant à développer un sentiment d'hostilité à l’égard des syndicats.

Edgar Diaz, Secrétaire régional de l’ITF pour l’Amérique latine, a commenté : « L’ITF condamne les déclarations de la presse, en particulier celles du journal La Nación, qui fait porter le chapeau aux syndicats pour les décisions du Président Milei et l’irresponsabilité dont fait preuve son gouvernement en promouvant des politiques financièrement défavorables à des milliers de foyers et en refusant le dialogue social avec les travailleurs et la population en général. »

« L’ITF et ses affiliés expriment leur plein soutien à Pablo Moyano, Vice-président de l’ITF, et à Edgardo Llano, Président de la Section de l’aviation civile de l’ITF. Nous continuerons de nous associer au combat de nos frères et sœurs pour la défense de leurs droits. »

Photo: REUTERS/Agustin Marcarian

SUR LE TERRAIN