L’enquête indépendante sur le comportement de la multinationale basée en Allemagne, enquête menée au Chili, en Colombie et au Panama, révèle de graves infractions et manquements. Elle fait suite à des conclusions semblables auxquelles avaient abouti de précédentes recherches sur des sites DHL en Inde et en Turquie.
Ce rapport choc, publié alors que les discussions initiées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) entre DHL et les syndicats mondiaux viennent à terme, met l’entreprise sur la sellette.
Stephen Cotton, Secrétaire général de l’ITF, a déclaré : « Ces discussions n'ont pas permis d'aboutir à une amélioration des conditions des travailleurs de DHL. Pendant que l’on négociait en toute bonne foi, DHL continuait à traiter ses travailleurs d’une manière qui enfreint les normes internationales. Il est temps pour DHL d’entamer un processus solide et transparent de consultation avec les personnels et leurs syndicats afin d’améliorer les conditions de travail au sein de l’entreprise et de garantir la liberté syndicale pour tous ses salariés à travers le monde. »
Sharan Burrow, Secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI) a déclaré : « DHL a été démasquée. Nous avons désormais des preuves qu’elle viole son propre code de conduite tant vanté – et que la direction à Bonn en est consciente. Les citoyens allemands seront choqués d’apprendre qu’une grande entreprise allemande traite son personnel de cette odieuse manière. ll est grand temps pour DHL de mettre de l’ordre dans ses affaires. »
Le rapport présente le cas d’une travailleuse souffrant de lésions chroniques à cause d’un manque de formation, celui de 42 employés licenciés en raison de leurs activités syndicales, la preuve que DHL a inventé une lettre de client pour licencier le fils d’un responsable syndical, l’affirmation que DHL surveille les conversations de ses employés et la preuve que DHL intercepte les appels téléphoniques de membres de syndicats.
« Le code de DHL devrait faire de l’entreprise un modèle en matière de bonne conduite en Amérique latine », explique l’auteur de rapport, le Dr Victor Figueroa Clark de la London School of Economics. « Malheureusement, les preuves accumulées lors de mes entretiens avec les travailleurs brossent un tableau totalement différent.
Les pratiques antisyndicales multiples, fréquentes et institutionnelles décrites dans ce rapport ne peuvent être interprétées que comme étant le fruit d’une politique antisyndicale qui trouve sa source au cœur même de l’entreprise en Allemagne. »
En 2013, après plusieurs enquêtes, le gouvernement allemand a accepté une plainte déposée par l’ITF et UNI Global Uni relative aux manquements aux principes directeurs de l’OCDE par Deutsche Post-DHL. Celle-ci a conduit à deux années de discussions qui sont arrivées à leur terme en décembre et ont été passées en revue aujourd’hui. Le comportement de DHL reste le même : aucun changement significatif dans l’attitude de l’entreprise envers les relations sociales n’est à signaler.
Une synthèse du rapport pour les médias, le résumé exécutif et le rapport lui-même sont joints à ce communiqué de presse.
L’ITF se bat pour relever les normes pour tous les travailleurs de DHL. Pour en savoir plus, consultez cette page et #RespectatDHL.
Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter Andy Khan-Gordon. Tél : +44 (0)20 7940 9282 / +44 (0)7968 274 211. E-mail : khan-gordon_andy@itf.org.uk
FIN
Post new comment