Cologne, Allemagne – L’Union Internationale des Transports Routiers (IRU), qui représente les entreprises de taxis, de bus, d’autocars et de camions dans le monde, et la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), qui rassemble les syndicats de travailleurs du transport dans le monde entier, ont appelé aujourd’hui les régulateurs à examiner de près les services de transport commerciaux proposés par les plates-formes autoproclamées de covoiturage payant, comme Uber. Les deux organisations, qui se sont réunies à Cologne, ont déclaré qu’une telle mesure permettrait de garantir le respect et l’application de la loi, la protection des clients et une concurrence équitable entre tous ceux qui offrent de tels services sur le marché du taxi.
Pour Hubert Andela, Président du Groupe « Taxis » de l’IRU : « Les taxis sont l’un des maillons des transports publics les plus dynamiques et innovants. Nous sommes fiers de l’esprit d’entreprise dont notre industrie fait preuve en intégrant les dernières technologies, comme les applications sur smartphone pour les taxis. Ce, alors même que nous sommes soumis, en tant que service de transport public, à de nombreuses obligations réglementaires pour garantir la sécurité, la sûreté, la qualité des services et les droits des clients, y compris ceux qui ont un handicap. Tous ceux qui souhaitent offrir des services similaires sur ce marché dans n’importe quel pays du monde doivent se plier aux règles en vigueur. L’autre option, c’est le Far West mais les clients seront alors à la merci d’opérateurs peu scrupuleux pour lesquels l’Etat de droit n’existe pas. »
Mac Urata, Secrétaire de la section des transports intérieurs de l’ITF, souligne quant à lui : « Les conducteurs de taxis jouent un rôle vital dans la chaîne de transport public. Les syndicats ne s’opposent pas aux innovations mais si les gouvernements ne suivent pas de près ce que les nouvelles technologies, comme Uber, proposent, ce sera le chaos. Toutes les protections dont bénéficient actuellement les passagers seront perdues et l’on assistera à une dévalorisation des compétences des conducteurs de taxis qualifiés ou à l’émergence d’une industrie constituée uniquement de conducteurs à temps partiel dépourvus de droits sociaux. Les syndicats du monde entier ont décidé de faire front commun contre cette évolution. Nous voulons que les régulateurs fassent de même. »
L’IRU et l’ITF, de concert avec la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF), ont décidé de renforcer leur coopération en alertant, ensemble, les régulateurs, autorités municipales, organisations de clients et autres acteurs de la mobilité concernés sur les problèmes liés aux plates-formes autoproclamées de covoiturage payant. Elles uniront également leurs forces pour former et sensibiliser les conducteurs de taxi à la sécurité routière, à leur sécurité et celle de leurs clients, aux services destinés aux clients handicapés et à l’information aux clients.
Voir: Quatre aspects d’Uber que vous auriez préféré ne jamais connaître
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L’Union Internationale des Transports Routiers (IRU) est l’organisation mondiale du transport routier. Avec ses membres actifs, les associations nationales professionnelles les plus représentatives, elle défend les intérêts des opérateurs de bus, d’autocars, de taxis et de camions dans une centaine de pays pour garantir la croissance économique et la prospérité grâce à la mobilité durable, par route, des personnes et des marchandises dans le monde entier.
La Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) représente, au niveau mondial, quelque 700 syndicats des transports dans 150 pays, soit plus de 4,5 millions de membres.
Contacts:
- Sam Dawson, Responsable éditorial et presse ITF, +44 (0)20 7940 9260, dawson_sam@itf.org.uk
- Juliette Ebélé, Responsable – Communication, IRU, +41 22 918 27 07, press@iru.org
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