Lors d’une audience tenue le 10 avril à Ankara, le procureur a libéré 22 syndicalistes turcs en attente de procès au motif que rien ne justifiait de les maintenir en détention.
La prochaine audience est prévue pour le 8 juillet.
Les syndicalistes ont été arrêtés le 25 juin 2012 lors de l’une des actions menées contre les membres de syndicats affiliés à la confédération syndicale publique KESK, qui soutient pacifiquement les droits fondamentaux des Kurdes. Ce jour-là, 72 syndicalistes ont été arrêtés lors de raids menés à l’aube par la police. Ils ont par la suite été maintenus en garde à vue pour des charges de terrorisme sans fondement. Parmi ceux-ci figurent entre autres Yunus Akil, ancien président du syndicat des transports publics BTS, affilié à l’ITF, et le responsable des affaires internationales de ce syndicat, Osman Isci.
Commentant cette décision, le Secrétaire général par intérim de l’ITF, Stephen Cotton, a déclaré : « Nous sommes bien évidemment ravis que Yunus Akil, Osman Isci et les autres syndicalistes incarcérés aient été libérés. Cela faisait plus de neuf mois que ces syndicalistes et leurs proches étaient victimes de cette situation abusive. »
« Mais nous ne devons pas baisser les bras car les charges infondées qui pèsent contre eux n’ont pas été levées et leur procès est toujours à l’ordre du jour. »
« L’ITF et d’autres syndicats et fédérations, dont certains se sont rendus à Ankara pour assister à l’audience, soutiennent ces syndicalistes et réclament leur libération depuis le début. Nous ne relâcherons pas la pression. Nous continuerons d’appeler l’État turc à respecter les obligations qui lui incombent en tant que membre de la communauté internationale, et à garantir le respect des droits syndicaux et des droits de l’homme en Turquie. »
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