Dans une lettre adressée au Président Paul Biya, l’ITF a fermement condamné l’usage de la force et l’arrestation de dockers le 22 juin, alors qu’ils manifestaient pacifiquement et dans le respect de la loi, et a appelé le gouvernement camerounais à intervenir immédiatement et à ouvrir une enquête.
Paddy Crumlin, Président de l’ITF et Président de la Section des dockers de l’ITF, a déclaré aujourd’hui : « Nous condamnons ces violences policières déployées pour réprimer une grève pacifique et légale. L’ITF, et les syndicats du monde entier, sont outrés par cette intervention musclée. La communauté internationale ne peut tolérer l’usage d’une force excessive et le recours à la violence pour briser une grève légale. »
« Cette intervention a fait de nombreux blessés parmi les dockers. Certains ont dû être hospitalisés, et l’un d’eux a perdu une main. Il a été procédé à 32 arrestations et incarcérations. Après ces incidents, des travailleurs syndiqués ont été harcelés, licenciés et suspendus sans préavis. »
Le Syndicat National Libre des Dockers et Activités Connexes du Cameroun (SYNALIDOACC) et la Confédération Camerounaise du Travail (CCT), qui représente les dockers et est affiliée à l’ITF, avaient convoqué une grève légale dans le port de Douala face au non-respect de la convention collective par le Groupement Professionnel des Acconiers du Cameroun (GPAC). Bolloré Africa Logistics est membre du GPAC et compte parmi les principaux employeurs du port.
Aujourd’hui, Stephen Cotton, Secrétaire général de l’ITF, a appelé le gouvernement à réagir : « Le gouvernement camerounais doit ouvrir une enquête indépendante et exiger des comptes des responsables de ces violences et de l’usage d’une force excessive. »
« Cette répression d’actions revendicatives légales enfreint le droit fondamental des travailleurs à la liberté d’association, inscrite dans les conventions de l’Organisation internationale du travail. »
« Le gouvernement doit également veiller à la réintégration d’urgence des dockers licenciés et à la levée des suspensions et sanctions, ainsi qu’au respect de la convention collective par le GPAC. »
« L’ITF et ses syndicats affiliés sont désireux d’agir solidairement et de s’associer aux autorités, aux employeurs et aux autres sociétés présentes dans le port pour trouver une solution. »
Pour des compléments d'information, veuillez contacter :
Luke Menzies, Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF)
+61 (0) 433 889 844
Post new comment