L’ITF a écrit au gouvernement marocain au nom de son affilié, l’Union des syndicats UMT des transports (UMT), condamnant les pratiques antisyndicales de City Bus à Fès, et demandant au gouvernement d’intervenir.
L’UMT déclare que depuis l’attribution à City Bus du contrat de gestion des transports urbains de Fès, en septembre 2012, les salariés de l’entreprise ont constaté une détérioration de leur protection sociale, de leurs droits syndicaux et de leurs conditions de travail. Deux manifestations ont donc été organisées pour protester contre ces pratiques, les 18 et 23 mai, et le 25 mai, l'UMT a organisé une action de solidarité avec les travailleurs à laquelle ont assisté le Conseil de l'UMT ainsi que des membres de ses syndicats du transport.
Dans leur lettre en date du 3 juin, adressée au Premier Ministre, au Ministre de l’intérieur et au Ministre de l’emploi du Maroc, le Secrétaire général par intérim de l’ITF, Stephen Cotton, et le Secrétaire de la Section des transports internes de l’ITF, Marc Urata, écrivaient : « Nous avons également été informés que, depuis la formation d'un bureau syndical au sein de l'UMT par les employés, on assiste à des activités anti-syndicales dans l'entreprise, qui comprennent : le refus des autorités locales de reconnaître le bureau syndical ; l'utilisation de travailleurs extérieurs à la société pour briser la grève organisée depuis le 13 mai 2013 ; et le recours à la police pour déloger les travailleurs qui participaient à des actions de protestation. »
« L'ITF condamne fermement ces pratiques anti-syndicales qui portent atteinte aux droits fondamentaux des travailleurs tels qu'inscrits dans les conventions fondamentales de l'OIT. Les membres de l'ITF et les syndicats des transports routiers du monde entier en particulier suivront l'évolution de cette affaire avec la plus grande attention. Au nom de ces 4,5 millions de travailleurs et travailleuses du transport, nous demandons à vos services d'intervenir pour remédier à cette situation le plus rapidement possible. »
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