Dans son témoignage (à partir de 13' 47") à la Commission parlementaire paritaire sur l’emploi, l’entreprise et l’innovation le 4 juillet, le coordinateur de l’ITF pour l’Irlande et la Grande-Bretagne, Ken Fleming, a expliqué que le cadre réglementaire actuellement applicable aux pêcheurs migrants non-EEE n’était pas adapté. Il a critiqué « l’échec répété » des autorités à faire appliquer le système de permis, et réclamé des changements en profondeur.
M. Fleming a présenté au comité un rapport spécial de l’ITF sur les conditions de travail et les abus dont sont victimes les équipages asiatiques et africains à bord des bateaux de pêche irlandais. Le Centre irlandais pour les droits des migrants a lui aussi présenté des pièces à charge.
Le système, instauré en mai 2016, visait à régulariser le statut des nombreux migrants sans papiers dont dépend l’industrie irlandaise et à leur donner des droits d’emploi.
Parmi les mesures décrites par l’ITF pour endiguer les abus dont sont victimes les pêcheurs migrants, citons :
- Un moratoire sur les permis accordés aux pêcheurs étrangers
- Le retrait de l’exemption de permis pour les bateaux de moins de 15 mètres (plus de 80% de la flotte)
- Le découplage du permis entre un employeur unique spécifique et le marin.
M. Fleming a déclaré : « J’avais prédit dès janvier 2016 que ce système ne fonctionnerait pas car je savais que les armateurs – avec lesquels je travaille depuis 10 ans pour susciter des changements – ne s’y conformeraient pas. Hélas, le temps m’a donné raison et ce permis ne vaut désormais guère plus que l’autorisation de posséder un chien. »
Johnny Hansen, président de la Section de la pêche de l’ITF, a déclaré que le gouvernement irlandais ne pouvait plus ignorer les mises en garde lancées par l’ITF et d’autres organisations, et devait agir d’urgence pour protéger les travailleurs migrants.
En février 2017, l’ITF a demandé au gouvernement irlandais d’agir – en savoir plus.
Lire l’éditorial de The Guardian en 2015.
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