En vue de la manifestation de demain, Edga Mbina Mbina, Secrétaire provincial du SATAWU, a déclaré : « Les syndicats sud-africains sont aux côtés de ces dockers malgaches. Le gouvernement de Madagascar doit veiller à leur réintégration, et à la reconnaissance et au respect de leur droit à rejoindre un syndicat et à se battre pour un travail décent. Les pays démocratiques respectent les droits des travailleuses et travailleurs, et ce n’est pas ce qui se passe à Madagascar. »
Le Président de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), Paddy Crumlin, a déclaré que le refus du gouvernement malgache de faire appliquer une décision de justice reconnaissant le droit de ces dockers à s’organiser en syndicat – et le non-respect des droits humains fondamentaux de ses propres citoyennes et citoyens – entache l’image de Madagascar, non seulement dans la région, mais dans le monde entier.
« L’ITF est solidaire du COSATU et du SATAWU, et a un message clair pour le gouvernement malgache : les 43 dockers de Malagasy doivent retrouver leur emploi. »
« Le gouvernement malgache peut remédier à cette situation sans plus attendre, en faisant preuve d’un véritable leadership et en faisant cesser cette exploitation. Il devrait faire appliquer ses propres réglementations du travail et respecter les conventions internationales. Il doit faire réintégrer immédiatement les 43 dockers et laisser SYGMMA organiser tous les travailleurs du port de Toamasina. »
Les 43 dockers étaient employés par la société SMMC quand ils ont été licenciés en 2012 après une action syndicale légitime. Aucun des dockers n’a été réintégré, et leur syndicat SYGMMA n’a pas été reconnu par la SMMC.
Cette manifestation à Durban s’inscrit dans le cadre d’une semaine d’actions légales menées par les affiliés de l’ITF dans les terminaux et sur les routes maritimes d’ICTSI dans le monde entier, pour insuffler un nouvel élan international à la campagne contre les violations des droits syndicaux dans le réseau mondial ICTSI.
Le Vice-président principal d’ICTSI, Christian Gonzalez, a affirmé cette semaine qu’ICTSI « continue de s’engager envers la sécurité et le bien-être de ses opérateurs », et il serait temps que cette société joigne le geste à la parole.
« En externalisant ses activités à des entreprises de recrutement, ICTSI pense pouvoir esquiver les contrôles et critiques quant aux conditions de travail et de rémunération des personnels journaliers de ses terminaux. Mais tout le monde sait qu’ICTSI est responsable en dernier ressort des conditions de travail. »
« Ces travailleurs malgaches méritent d’être reconnus comme de véritables employés d’ICTSI. Tous les travailleurs des activités d’arrimage doivent être traités comme des employés directs. Il est temps qu’ICTSI cesse de prendre des libertés avec la vie de ces travailleurs, et avec celle de leur famille » a déclaré Crumlin.
L’ITF assiste à la Conférence sur l’évolution des ports pour présenter son dernier rapport en date, ICTSI’s global expansion: a risky proposition? (« L’expansion mondiale d’ICTSI : une proposition risquée ? »), qui décrit les violations des droits syndicaux recensées dans les terminaux ICTSI.
Contexte
Madagascar est à nouveau membre de la Communauté de développement d’Afrique australe (CDAA), après une suspension en 2009. Cette suspension avait été levée en 2014, en reconnaissance des mesures prises par le gouvernement malgache pour rétablir la démocratie. La non-réintégration des 43 dockers, malgré les décisions de justice reconnaissant le droit du syndicat à organiser les travailleurs du port, montre que la route est encore longue avant que la loi et les droits de tous les travailleurs et citoyens soient respectés.
Pour des compléments d’information, veuillez contacter :
Luke Menzies | Centre de campagne Asie-Pacifique de l’ITF | Tél. : +61 433 889 844 | E-mail : mediasydney@itf.org.uk
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