L’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) a suspendu sa grève de 72 heures tant redoutée après une journée d’arrêt de travail qui a, selon l’UCRB, « bloqué les artères de la ville et les postes-frontières ». Cette suspension a été décidée à la suite d’une réunion fructueuse, le 7 février, avec le ministère de l’Aménagement du territoire, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS), le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière (MTMUSR), les employeurs et la Confédération syndicale burkinabé (CSB).
L’extension de la convention collective, signée en 2011, sera effective à partir du 10 mai de cette année.
Les chauffeurs entendaient aussi protester contre la recrudescence des cas de harcèlement et d’extorsion le long des corridors routiers du pays, et l’absence de tout progrès pour trouver une solution. Ils ont apprécié que le gouvernement s’engage à :
- mettre en service le plus rapidement possible la coordination nationale des forces de police récemment créée ;
- évaluer le nombre de points de contrôle afin de les limiter dans un délai d’un mois et de mettre en œuvre le code d’éthique des contrôles routiers ;
- supprimer la taxe de passage dans les municipalités ne disposant pas d’espaces de parking pour les véhicules en transit ; et
- mettre en place, dans un délai d’un mois, un cadre pour que l’UCRB, le MATDS et le MTMUSR discutent du trafic routier et des problèmes d’extorsion, suivent et évaluent ces questions.
Noel Coard, responsable des transports internes de l’ITF, a déclaré : « Nous félicitons l’UCRB pour ce résultat positif qui, nous l’espérons, permettra aux chauffeurs routiers de faire leur travail en ne craignant pas pour leur sécurité ».
Le 3 février, Noel Coard avait envoyé un message de soutien à l’UCRB à propos de ses « inquiétudes et revendications légitimes ».
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