Pour le 1er mai, le syndicat Vahed, qui représente les personnels de la régie des bus de Téhéran et de sa banlieue, a appelé tous les travailleurs iraniens et leurs syndicats à protester contre les violations des droits des travailleurs en Iran.
Dans un communiqué publié le 29 avril, le syndicat Vahed a condamné « la dérive sécuritaire et la répression policière » qui interdisent aux travailleurs et à leurs proches de fêter le 1er mai.
Le syndicat Vahed a décidé de mettre à profit la journée du 1er mai pour faire entendre certaines de ses grandes revendications, notamment la non-persécution des militants syndicaux et la justice pour les personnes licenciées ou arrêtées pour militantisme syndical. Il a également redoublé d’efforts pour obtenir la libération et la réintégration du trésorier du syndicat, Reza Shahabi, arrêté en juin 2010 puis libéré pour raisons médicales, mais une nouvelle fois incarcéré en avril 2013, ainsi que la réintégration immédiate de trois autres chauffeurs syndiqués suspendus en 2012.
Le 1er mai, les responsables de Vahed se sont rendus dans des dépôts du bus, sur de grandes intersections et à de grands arrêts de bus dans toute la ville de Téhéran, et ont distribué aux chauffeurs des stylos aux couleurs du syndicat. Le syndicat a déclaré que ces visites avaient fait souffler un vent de joie de vivre dans la ville et atténué le climat de crainte généré par la présence massive des forces de l’ordre.
Ils ont également exprimé leur solidarité avec les victimes de l’effondrement d’un atelier textile survenu récemment au Bangladesh.
Ebrahim Madadi, vice-président du syndicat Vahed, a déclaré : « Si les autorités ne répondent pas comme il se doit à ces revendications, nous ferons appel à nos amis et collègues du mouvement syndical mondial pour saisir l’Organisation internationale du travail, dont la conférence annuelle se tiendra en juin. »
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