Les syndicats ferroviaires français, dont l’affilié de l’ITF Fédération CGT des Cheminots (CGT), ont mené une journée de grève nationale le 12 décembre en réponse au projet de réforme de la SNCF, lequel serait contraire aux promesses faites l’année dernière par le ministre des transports. Les syndicats accusent la SNCF de déjà « tenter de mettre en œuvre la réforme » avant le débat prévu au parlement début 2014.
Le Secrétaire général de la CGT, Gilbert Garrel, a mis l’accent sur plusieurs promesses faites par le ministre des transports en octobre 2012. Parmi celles-ci, les engagements d’empêcher l’éclatement du réseau, de veiller à ce que les chemins de fer soient financièrement viables, et d’améliorer les services de fret. Aucun de ces engagements n’a été tenu – le nombre d’opérateurs ferroviaires est passé de 9 à 29 ces dernières années, et les exigences d’augmentation de la productivité du réseau coûtent entre 1,5 et 2 milliards d’euros par an.
La CGT a distribué des tracts aux usagers dans les gares de tout le pays, leur demandant de s’élever contre l’impact de la déréglementation rampante sur la qualité des services. Les syndicats UNSA et SUD-rail ont également participé à la distribution de tracts et à la grève.
Le Secrétaire de la Section des transports internes, Mac Urata, a soutenu l’action de la CGT : « Le spectre de la privatisation plane sur les chemins de fer de toute l’Europe. Aujourd’hui, les syndicats ferroviaires français se sont mobilisés contre une libéralisation et une fragmentation accrues du secteur, pour sensibiliser aux conséquences du quatrième paquet ferroviaire de la Commission européenne pour les passagers comme pour les cheminots. Cette grève de grande envergure devrait donner lieu à un débat sur le rail en France, et contraindre le gouvernement à tenir ses promesses. »
Pour en savoir plus sur la grève : http://www.cheminotcgt.fr/
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