La Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) et l’Union des syndicats des travailleurs de Guinée (USTG) défendaient plusieurs revendications, dont des négociations dignes de ce nom à propos de la convention collective, une réduction des prix du carburant, la levée des barrages routiers illégaux, la fin des tracasseries policières et une amélioration de la sécurité routière.
Avec le protocole d’accord, le gouvernement s’est engagé à supprimer immédiatement tous les barrages routiers non-conventionnels, et des contrôles de suivi et d’application stricts seront assurés par toutes les parties au travers d’un comité consultatif conjoint permanent, qui conseillera le gouvernement quant aux meilleures pratiques de travail pour les développer au niveau national.
Le prix du carburant restera fixé à 8000 GNF (l’équivalent d’1,4 USD) le litre jusqu’en décembre 2016, mais si le prix du baril de pétrole descend sous la barre des 57 USD, les parties devront convenir de nouveaux prix dans les 90 jours.
Les signataires du protocole d’accord ont aussi décidé de reprendre en mars les négociations des conventions collectives à l’Inspection générale du travail.
Bayla Sow, Représentante de l’ITF en Afrique francophone et dans la CEDEAO, a déclaré : « Les gouvernements d’Afrique de l’Ouest – le Burkina Faso et maintenant la Guinée – semblent donner le mauvais exemple, en signant des accords principalement après des actions revendicatives, alors que les aspects sociaux soulevés par les travailleurs des transports dans ceux-ci donnent souvent un coup d’accélérateur à l’économie nationale. Seul le Niger a agi correctement et conclu une convention de qualité avec les travailleurs sans qu’ils aient à recourir à la grève. »
« Les principes de dialogue social de la convention n°144 de l’OIT doivent être respectés dans les transports et dans les autres secteurs. »
Le siège de l’ITF à Londres a salué la signature du protocole d’accord et déclaré qu’il suivrait de près l’évolution de la situation. Les syndicats de l’ITF et les centrales syndicales de Guinée avaient apprécié la lettre de soutien de l’ITF lors de l’échec des négociations tripartites, qui avait déclenché la grève débutée le 15 février.
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