L’ITF condamne l’agression d’un représentant du SINTRAJAP

Danne Lemones Smith, militant syndical et ancien représentant de l’affilié costaricain de l’ITF SINTRAJAP, a été victime d’une agression à son domicile. L’incident s’est produit le 25 août, juste après son intervention dans les médias à propos de la privatisation portuaire.
 
Le SINTRAJAP (Sindicato de Trabajadores de la Junta Administrativa Portuaria JAPDEVA y Afines Portuarios) fait état d’agressions incessantes de ses membres depuis l’annonce par le gouvernement de plans de privatisation et de concession des ports publics de Limón et Moin.
 
En 2010, une réunion de représentants gouvernementaux avait désigné illégalement un nouveau comité syndical censé servir les intérêts du gouvernement et des entreprises. La Cour suprême avait par la suite invalidé le nouveau comité syndical et ordonné la réinstauration du comité originel – élu démocratiquement par les travailleurs. À ce jour, aucune poursuite civile ou pénale n’a été intentée contre les représentants ayant participé à cette réunion.
 
C’est la dénonciation de cette impunité qui, selon le syndicat, a fait de Danne Lemones Smith la cible de cette dernière agression en date.
 
Ronaldo Blear, Secrétaire général du SINTRAJAP, a commenté : « Nous demandons à chacun de diffuser des informations sur cette regrettable agression et de nous aider à demander aux autorités, au Ministre du Travail et au gouvernement du Costa Rica de protéger les citoyens et les représentants syndicaux pour éviter ces actes commis en toute impunité et pour générer davantage de solidarité pour nos combats. »
 
Antonio Rodriguez Fritz, Secrétaire régional américain de l’ITF, a déclaré que le SINTRAJAP avait fait l’objet d’attaques répétées, mais que les membres syndicaux avaient toujours réussi à prouver que leur combat était honnête, légal et démocratique. Ils ont surmonté les embûches légales et illégales, a-t-il expliqué, avant d’ajouter que des agressions lâches comme celle-ci sont le reflet du désespoir de groupes financiers qui veulent à tout prix se retrouver à la tête de l’administration des ports.

Si la police et la justice restent une nouvelle fois dans l’inaction et si rien n’est fait pour poursuivre les auteurs et instigateurs de ces faits, il sera très difficile de ne pas croire que certains membres du gouvernement sont cachés derrière tout cela, a déclaré Fritz. Les travailleurs des transports sont fiers du combat et des valeurs éthiques des affiliés du SINTRAJAP, a-t-il conclu.