La Fédération internationale des ouvriers du transport exprime sa solidarité sans faille avec la grève menée aujourd’hui en Argentine par les travailleuses et travailleurs des transports.
Les grévistes et leurs syndicats manifestent contre la scandaleuse offensive de Javier Milei sur la classe ouvrière – mesures d’austérité, mise à mal du droit de grève et politiques antisyndicales.
Tentant ostensiblement de courtiser les grandes entreprises à grands renforts d’allègements fiscaux, Milei et son gouvernement s’emploient à privatiser la compagnie aérienne nationale argentine Aerolineas Argentinas et à supprimer ses subventions.
Le gouvernement s’en prend aux droits fondamentaux des travailleuses et travailleurs de l’aviation au moyen d’un décret présidentiel limitant leur droit de grève, tandis que des lois sur les services essentiels restreindront le droit de mener des actions revendicatives.
Le Secrétaire général de l’ITF, Stephen Cotton, a déclaré que l’ITF était aux côtés des travailleuses et travailleurs argentins et ne tolérerait aucunement ces offensives sur les droits humains et du travail : « Nous condamnons fermement l’attitude du gouvernement Milei depuis son arrivée au pouvoir, et nous continuerons de nous battre avec tous les syndicats des transports pour obtenir le respect des conditions de travail, du travail décent et du droit d’organisation et de négociation collective. »
En 2023, Milei a promulgué le décret de nécessité et d’urgence (DNU), qui réprime les droits universels des syndicats à défendre les droits humains et du travail. Le DNU criminalise le militantisme syndical, les manifestations et les actions revendicatives, ce qui aura un impact dévastateur sur les droits et les conditions d’emploi des travailleuses et travailleurs et compromettra leur sécurité si rien n’est fait.
Les syndicats des transports ont réagi par des grèves nationales et des actions en justice contre ces lois du DNU hostiles aux travailleuses et travailleurs. Celles-ci ont entraîné plusieurs accusations sans fondement à l’encontre de responsables syndicaux, essentiellement de syndicats de l’aviation et des transports urbains.
Cette grève générale a gagné en ampleur et a reçu le soutien de la Confédération argentine des travailleurs des transports (CATT) et de l’Union générale des associations de travailleurs des transports (UGATT).
Edgar Diaz, Secrétaire régional de l’ITF pour l’Amérique latine, a déclaré : « Nous luttons sans discontinuer contre les offensives du gouvernement Milei sur les droits des travailleuses et travailleurs des transports. Nous n’abandonnerons pas nos affiliés – les syndicats de cette région ont le devoir de se battre jusqu’au bout. »
Notes :
Cette grève nationale est menée à l’initiative des affiliés de l’ITF suivants : Asociación Argentina de Aeronavegantes (AAA) ; Federación Nacional de Trabajadores Camioneros y Obreros del Transporte Automotor de Cargas, Logística y Servicios (Camioneros) ; Asociación de Pilotos de Líneas Aéreas (APLA) ; La Fraternidad ; Sindicato de Obreros Marítimos Unidos (SOMU) ; et les syndicats représentés par la Federación Marítima Portuaria y de la Industria Naval (FEMPINRA), qui a créé un Conseil national des transports pour défendre les droits du travail et s’opposer à toute limitation du droit de grève.
Lors du Congrès de l’ITF tenu à Marrakech plus tôt dans le mois, une motion d’urgence adoptée à l’unanimité par les délégué(e)s les engage à soutenir les travailleuses et travailleurs argentins de l’aviation ciblés par les attaques directes du gouvernement Milei.
Photo : Matias Baglietto/NurPhoto