La campagne de soutien aux dockers norvégiens en grève – ceux-ci réclament un registre national pour le travail dans les docks – passe à la vitesse supérieure.
Deux cents sympathisants sont venus de toute la Scandinavie pour participer à un rassemblement national, qui s’est déroulé au Café Théâtre à Oslo la semaine dernière, avec le soutien de la Fédération européenne des travailleurs des transports et de ses affiliés, et des membres du Conseil International des Dockers (IDC).
La Fédération norvégienne des travailleurs du transport (NTF) a organisé ce rassemblement compte tenu du refus des employeurs portuaires d’instaurer un registre qui garantirait la prérogative du travail de chargement et de déchargement aux dockers. Trois grèves sont en cours dans le cadre de ce conflit à Tromso, Mosjoen et Risavika.
En vertu de la Convention 137 de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de la clause de l’ITF sur les dockers, aucun travailleur autre qu’un docker qualifié et professionnel ne peut assurer le chargement et le déchargement de navires. En infraction avec ceci, quelques employeurs norvégiens ont proclamé leur intention de faire appel à des gens de mer pour assurer le travail de manutention de fret. Une délégation internationale, dont faisait partie le Président de l’ETF, Lars Lindgren, a rendu visite aux travailleurs du terminal en fin d’année dernière pour leur exprimer sa solidarité.
Prenant la parole lors du dernier rassemblement, le responsable de la NTF et le Président de la Section des dockers de l’ETF, Terje Samuelsen, a rattaché ce conflit aux attaques plus générales dont font l’objet les syndicats des dockers aux niveaux européen et international. Il a expliqué : « Les employeurs portuaires de toute l’Europe contestent les droits des dockers à effectuer le travail qu’ils accomplissent depuis des centaines d’années. Tout cela par appât du gain. Les dockers se sont battus pendant des années pour un travail décent et nous poursuivrons notre combat contre ce nivellement dicté par la cupidité des employeurs. La Norvège n’est pas membre de l’Union européenne et nous voyons ces attaques comme un moyen de tenter de lancer un troisième paquet portuaire en contournant le dialogue social et en le mettant en œuvre en Norvège. Nous ne pouvons le tolérer et utiliserons tous les moyens légaux pour contrer ces offensives. »
Pour exprimer votre soutien aux dockers norvégiens, [visitez la page de solidarité >>] (http://www.itfglobal.org/solidarity/Norwegian-dockers.cfm)
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